Intel est fondé en 1968 par Andy Grove, Gordon Moore (ci-contre) et Robert Noyce. Suite à la demande pressante d'un groupe nippon, Intel invente le microprocesseur en 1972 avec le 4004. Une histoire marquante dans le monde de l'informatique qui révolutionna notre quotidien.
Andy Grove prend la présidence de sa firme en 1985, alors que sort le 80386, premier processeur 32 bits, multitâche et multimédia. C'est probablement le succès d'Intel qui marquera le plus les années 80, davantage même que l'irrésistible ascension de Bill Gates. Pour l'anecdote, Bob Noyce, cofondateur d'Intel, finança le développement d'une petite société juste après la naissance d'Intel : Advanced Micro Device, alias AMD. C'est le président d'AMD qui convint Noyce, son ancien collègue chez Fairchild Semiconductors, de l'aider financièrement. Mais depuis, AMD et Intel sont devenus frères ennemis et se livrent une bataille commerciale sans merci.
Intel continue son bonhomme de chemin avec en octobre 1989 la sortie du 80486, cadencé à 25 MHz, puis en 1993 le microprocesseur Pentium, qui ne sera que le premier représentant d'une longue lignée.
Plus le parc de PC augmente, plus Intel assure logiquement sa longévité. Mais le gâteau des microprocesseurs est trop tentant pour deux seuls fondeurs : Cyrix s'invite dans la danse. A trois, le ménage ne dure guère longtemps : Cyrix en raison de processeurs aux performances décevantes, malgré un prix attractif, se retire de la compétition en 2001, laissant AMD et Intel s'affronter seuls. Intel connaît cependant un léger accroc lors de la mise sur le marché des premiers processeurs Celeron, ces derniers étant bridés par une fréquence de bus limitée à 66 MHz et sans mémoire cache de deuxième niveau. AMD ne se prive pas de ce léger faux pas pour ne pas commettre la même erreur avec sa nouvelle gamme Duron, gamme qui remporte un succès indéniable. Il faudra attendre début 2001 pour un changement de stratégie chez Intel, décidé à redevenir une marque synonyme de haute qualité. La déception réapparaît à l'occasion de la sortie du Pentium 4, pas assez novateur et performant vis à vis de son prédécesseur le Pentium III. La firme californienne redresse la pente au fur et à mesure, jusqu'aux récents Pentium 4D et Extreme Edition (ce dernier coûtant lors de sa sortie plus de 1 000 € !), quand bien même ces derniers processeurs ne sont-ils toujours pas exempts de critiques.
Intel dorénavant se concentre plus sur la technologie du dual-core que sur la hausse de fréquence de ses processeurs, nouvelle technologie qui devra faire ses preuves car obligeant les programmeurs à se plier à des obligations particulières en matière de programmation parallèle.
Mesure récente des quasi-frères siamois : l'intégration d'une architecture 64 bits sur tous leurs processeurs depuis mi-2005, Intel ayant pris l'initiative le premier, avant d'être suivi par AMD. Du reste, ce dernier, en retrait en terme de parts de marché, est décidé à ne pas se laisser faire non seulement sur le plan technologique (ce qu'il a déjà prouvé) mais aussi judiciaire comme l'atteste un rapport diffusé sur son site accusant nettement Intel de position anti-concurrentielle. Action supportée désormais par plusieurs grandes marques de l'informatique telles que Gateway, Sony ou encore Lenovo (anciennement IBM), ce qui peut à terme porter préjudice à la société à l'origine des premiers microprocesseurs grand public.
Quant aux fameux partenariats stratégiques, un coup de tonnerre sur la micro-informatique résonne en juin 2005, lors de la World Wide Developper Conference à San Francisco, lorsque Steve Jobs, le patron d'Apple, annonce qu'il confiera désormais la production des prochains processeurs pour ses machines à Intel ! IBM est le grand perdant de la journée, son PowerPC G5 ayant fait les frais du forcing technologique et financier d'Intel. Le fondeur américain est pourtant loin d'être euphorique: les avanies se sont accumulées au milieu de l'année 2006. En premier lieu, son partenaire dans le domaine des cartes graphiques, le canadien ATI, a été racheté par AMD en juillet 2006, rendant quasiment caduc certains projets communs. Ensuite, la Commission Européenne est décidée à poursuivre son enquête initiée en 2004 quant aux pratiques jugées anticoncurrentielles de la compagnie en Allemagne et Italie. Enfin, en perte de compétitivité, Intel a annoncé en septembre 2006 son intention de se séparer de 10 % de ses effectifs, en vue d'économiser cinq milliards de dollars sur les deux prochaines années.
Le site officiel d'Intel https://www.intel.com/